PFrançois Cheng
Cinq méditations sur la beauté. PDF
Albin Michel, 2006
L’auteur livre ses réflexions sur la beauté et les questions existentielles ainsi que ses considérations littéraires, esthétiques, poétiques, philosophiques et spirituelles. L’occasion de faire revisiter les moments phares de la culture de l’Orient et de l’Occident.
Source : Le Livre de poche
François Cheng
Cinq méditations sur la beauté. PDF
Grâce à sa connaissance raffinée de l’ancienne culture chinoise, François Cheng énonce dans ce livre un grand nombre de traits de pensée qui, en fait, caractérisent de multiples aires culturelles, d’une façon plus générale.
C’est une sorte de confession qui annonce discrètement le sujet principal : « une seule règle me guide : ne rien négliger de ce que la vie comporte ; ne jamais se dispenser d’écouter les autres et de penser par soi-même »
Dans pareil contexte, Cheng est certes parfaitement fondé à écrire que « la vraie transcendance, paradoxalement, se situe dans l’entre, dans ce qui jaillit de plus haut quand a lieu le décisif échange entre les êtres et l’Etre »
Extrait de la présentation du premier site Les amis de Némésis :
» En effet, si la pensée officielle de notre époque ne souffrait que d’un seul travers (on voudra bien nous pardonner cette hypothèse absurde), ce serait bien de se montrer à ce point incapable de s’extraire, ne fût-ce que quelques instants, et sur quelque sujet que ce soit, du monologue redondant, stérile et intéressé de la modernité se ressassant elle-même, dans ses propres termes ; et tout le monde sait que cette incapacité s’avère parfaitement intentionnelle, au point même d’exiger l’adaptation à la rapide succession d’aggiornamentos de la novlangue en vigueur. L’organisation présente de la servitude ne pourrait se passer même brièvement du soutien que lui apportent son propre idiome, et l’illusion de son « actualité ».
Voilà donc ce qu’il faut à tout prix éviter soi-même, si l’on veut donner à la vérité la plus petite chance de frapper à notre porte ; et si, précisément, l’on veut apporter quelque fraîcheur à la perspective adoptée.
Ces détours historiques seraient néanmoins faciles à éviter, s’il existait déjà un mouvement social de remise en cause de l’ordre établi, ayant trouvé son propre langage ; mais rien de tel ne se présente, et le mouvement de contestation de la fameuse « globalisation » en reste très éloigné, sans cesse menacé d’être corps et biens privatisé par la canaille universitaire et réformiste qui foisonne au sein des « O.N.G. » du genre « Attac », et que nos redoutables critiques de l’ordre établi tolèrent, quand ils ne l’acclament pas carrément comme leurs meneurs. «
Faute donc de pouvoir nous référer à un mouvement pratique qui jetterait sa propre lumière sur les misères accumulées par notre époque, il nous paraît inévitable de recourir parfois au passé, pour y trouver cette altérité dont nous pensons qu’elle est absolument indispensable à un regard dégrisé sur le monde. Il nous appartient également, pour autant, de ne pas succomber à une quelconque idéalisation du passé, et de ne jamais voir en lui une recette reproductible.