« Celui qui en entrant dans la société y porte des opinions que son éducation lui a données n’est plus un homme libre… »

« D’ailleurs, l’éducation, si on la prend dans toute son étendue, ne se borne pas seulement à l’instruction positive, à l’enseignement des vérités de fait et de calcul, mais elle embrasse toutes les opinions politiques, morales ou religieuses. Or, la liberté de ces opinions ne serait plus qu’illusoire, si la société s’emparait des générations naissantes pour leur dicter ce qu’elles doivent croire. Celui qui en entrant dans la société y porte des opinions que son éducation lui a données n’est plus un homme libre ; il est l’esclave de ses maîtres, et ses fers sont d’autant plus difficiles à rompre, que lui-même ne les sent pas, et qu’il croit obéir à sa raison, quand il ne fait que se soumettre à celle d’un autre. »

  • Source : Edition électronique réalisée par Jean-Marie Tremblay, bénévole, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi à partir de l’article de : Condorcet, Cinq mémoires sur l’instruction publique (1791), 35-36.

6. LA LIBERTÉ

« L’Homme libre pense par lui-même et décide en son âme et conscience
ce qu’il doit faire ou ne pas faire. »

« Dans cette histoire, le personnage de Professeur Hibou fait découvrir aux enfants la voix de leur conscience qui leur dicte du dedans ce qui est à faire ou à ne pas faire pour être sage et pour être bon. »